Alors que l’Association française jes jeux en ligne (AFJEL) , tente de relancer le sujet de la légalisation des casinos en ligne, la filière terrestre monte au créneau. Casinos de France, le principal syndicat représentant les établissements physiques, met en garde contre ce qu’il considère comme une menace directe pour l’emploi, les finances publiques et la cohésion sociale locale.
✅ En résumé
- 203 casinos physiques et 7 clubs de jeux à Paris menacés par la digitalisation.
- 31 000 emplois et 1,6 milliard d’euros de recettes fiscales en jeu.
- Le secteur dénonce un risque social, économique et sanitaire majeur.
- Les casinos en ligne légaux ne garantissent pas la disparition du jeu illégal.
Un risque économique jugé majeur
Selon l’organisation, la légalisation des casinos en ligne en France entraînerait une perte estimée à 546 millions d’euros pour les finances publiques. Ce chiffre inclut non seulement la baisse d’activité dans les établissements terrestres, mais aussi les coûts indirects liés à la santé publique et à la hausse du chômage.
Casinos de France estime que la légalisation des jeux de casino en ligne provoquerait la fermeture de dizaines de casinos à travers le pays, particulièrement dans les petites villes où ces établissements représentent souvent une source d’emploi et de recettes fiscales essentielles.
Le ton montre entre l’Afjel et Casinos de France
Cette montée au créneau du syndicat Casinos de France n’est pas lancée au hasard. En effet, c’est une réponse à l’activisme de l’Afjel qui a dernièrement lancé un baromètre dénonçant l’ampleur du marché illégal. Le message est clair : aujourd’hui, 2 joueurs sur 3 joueraient sur des sites illégaux. Une légalisation des casinos en ligne aurait des effets bénéfiques. Un meilleur contrôle de ces plateformes, une meilleure protection des joueurs et une manne financière fiscale non négligeable pour l’Etat sont des arguments réels.
Mais pour les acteurs traditionnels du secteur, les chiffres avancés par l’Afjel ne tiennent pas la route. Notamment lorsqu’il s’agit du manque à gagner annuel pour les finances publiques, évalué à plus d’1,2 milliard d’euros par an
« Les 1,2 milliard d’euros de pertes avancés par l’AFJEL sont une illusion. Ce chiffre n’existe pas », déclare Grégory Rabuel, président de Casinos de France et PDG du groupe Barrière. « Ce que cela représenterait vraiment, c’est la destruction d’emplois locaux, la baisse des budgets municipaux et l’affaiblissement du tissu culturel français. »
L’organisation rappelle que le secteur emploie plus de 31 000 personnes et génère 1,6 milliard d’euros de recettes fiscales et sociales chaque année, tout en reversant plus de 600 millions d’euros aux collectivités locales.
L’exemple suédois comme mise en garde
Casinos de France cite également le cas de la Suède. La régulation du jeu en ligne y a entraîné la fermeture de tous les casinos physiques Casino Cosmopol, détenus par Svenska Spel. Malgré une offre légale en ligne, près de 40 % des mises suédoises continueraient d’être placées sur des sites illégaux. Preuve selon eux que la légalisation n’élimine pas le marché noir, mais le renforce.
Des casinos terrestres jugés plus sûrs
Le syndicat insiste sur le fait que les établissements physiques offrent un environnement de jeu plus sécurisé et plus humain.
Les casinos sont soumis à des contrôles strict.
- Chaque joueur est identifié avant l’entrée,
- Les mineurs sont exclus,
- Les comportements à risque sont repérés et accompagnés par un personnel formé.
En parallèle, ces lieux remplissent une fonction sociale. Ils participent à la vie locale, soutiennent la culture et créent des espaces de convivialité encadrés. C’est donc très loin des dérives anonymes du jeu en ligne.
Une bataille politique et économique
Le gouvernement avait amorcé une consultation sur la légalisation des casinos en ligne en 2025. Cependant, face à la résistance des casinos terrestres et des maires des communes concernées, le projet a été mis en pause.
Casinos de France maintient sa position. Si la légalisation devait voir le jour, les casinos physiques devraient bénéficier d’une exclusivité temporaire. Ceci afin de protéger leurs emplois et amortir la transition numérique. Une proposition rejetée par les acteurs du jeu en ligne regroupés sous la bannière de l’AFJEL. Ils plaide pour une ouverture totale du marché afin de lutter contre les plateformes illégales.
Une inquiétude persistante
Pour le secteur terrestre, les promesses de recettes fiscales supplémentaires liées à l’iGaming sont trompeuses. Partout en Europe, observe le syndicat, la montée en puissance du numérique ne crée pas de nouveaux joueurs. Elle transfère simplement les clients existants vers des plateformes en ligne, souvent étrangères, tout en fragilisant les économies locales.
« Partout, la promesse de revenus additionnels s’est transformée en pertes nettes : baisse d’activité économique, disparition d’emplois, explosion des comportements à risque et maintien d’un marché noir florissant », conclut Casinos de France.

David est passionné de jeu depuis de nombreuses années et a une profonde compréhension de l’industrie. Il étudie activement les nouveaux jeux, stratégies et tendances, suit les dernières nouvelles et mises à jour dans le monde du jeu. David accorde une attention particulière à la qualité et à la sécurité du casino, et considère également des aspects importants tels que les licences, les logiciels, les offres de bonus et les conditions de jeu.