Jeu en ligne : la régulation se durcit en Angleterre

Elle entrera en vigueur ce mardi. La nouvelle directive de la commission des jeux d’argent britannique (Gambling Commission) impose aux sociétés de jeu la vérification de l’âge du client. Voici la dernière tentative de réponse du gouvernement aux préoccupations croissantes en matière de d’addiction dans le pays.  

C’est dit, et entrera en vigueur ce mardi. Les sociétés de jeux devront vérifier et confirmes la majorité de leurs clients. Voici la nouvelle directive imposée par la Commission des jeux de hasard, l’organisme de règlementation des jeux au Royaume-Unis. Cette directive répond aux besoins de prévenir la dépendance aux paris. Une activité en progression notamment chez les plus jeunes. Auparavant les joueurs pouvaient placer des paris immédiatement. Les sociétés de jeu en ligne pouvaient mettre jusqu’à 72 heures pour effectuer des contrôles.

Leur mission: vérifier les noms et adresses des clients pour empêcher les joueurs interdits de jeu de pouvoir continuer à parier.

Jeu en ligne : Une série de directives

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement modifie les règles du jeu. Cette nouvelle directive entre en vigueur un mois après une autre mesure phare. Le Royaume-Unis avait réduit la mise maximale sur les terminaux à paris à cotes fixes. Ce type de machine à sous éléctronique problématiques avaient été baptisées les « crack cocaïne » du jeu.

Jeu en ligne : Un changement progressif

« Les sanctions pour ceux qui enfreignent les nouvelles règles dépendront du type d’infraction » a déclaré la commission. Les licences peuvent être révoquées ou des sanctions financières imposées.

Cette suite de changement s’inscrit dans un cadre plus large d’actions contre la dépendance au jeu. La commission chargée de réguler les jeux a annoncé une stratégie triennale visant à réduire la dépendance au jeu. Dans ce projet, des organismes gouvernementaux : National Health Service, Public Health England et des sociétés et associations caritatives. Tous travaillent sur une base de données nationale sur les cas de jeu problématique. Ils étudient notamment, la possibilité de créer un centre de recherche national.

Jeu en ligne : Un financement d’Etat

« Public Health England » a été chargé d’entreprendre un examen indépendant des problèmes de santé publique liés au jeu, dont il rendra compte au début de l’année prochaine.

William Moyes, président de la Commission des jeux de hasard, l’annonce. La prévention du jeu compulsif nécessiterait environ 70 millions de livres sterling par an. Cependant, le financement actuel, provenant des bookmakers via leur contrat de licence, est “loin d’aborder les besoins réels “.

Jeu en ligne : L’industrie du jeu britannique s’empare du problème

Les nouvelles règles relatives à la vérification de l’âge visent notamment à empêcher les enfants de jouer. De plus, même les versions gratuites de jeux de hasard devront inclure des vérifications de l’âge.

Jeremy Wright, secrétaire de la culture, a salué les “changements significatifs“. Ajoutant qu’ils “ont fermé la porte aux préjudices liés au jeu“.

Les recherches de GambleAware montrent qu’un enfant sur huit, suivrait des sociétés de jeux d’argent sur les réseaux sociaux. Tous âgées de 11 à 16 ans.

Jeu en ligne : L’industrie du jeu prend des initiatives

Les sociétés de jeu mettent aussi la main à la patte pour s’attaquer au jeu problématique. Les grands bookmakers ont conçu des algorithmes d’identification des problèmes de jeu dans leurs applications. L’un d’eux, Paddy Power a déclaré qu’il interagissait avec 70 000 clients en ligne par mois. Et le propriétaire de GVC, de Ladbrokes Coral a lancé, le mois dernier, un appel en vue d’interdire toute publicité télévisée destinée aux paris sportifs.

Cependant, les militants disent qu’il faut faire plus, en particulier en ligne. Matt Zarb-Cousin, fondateur de Gamban, une société de logiciels de blocage de jeux d’argent déclare.

« Il est inexplicable que les limites de mise et de prix s’appliquées aux machines à sous et aux jeux de casino ne soient pas appliquées en ligne également. La loi de 2005 sur les jeux de hasard n’envisageait pas les téléphones intelligents. Et, dans ce cas, elle n’aurait pas permis l’accès sans entrave aux appareils dans les poches des joueurs. “