Casino Belgique: l’âge minimum des joueurs devrait passer à 21 ans

Dans toute l’Europe occidentale, les gouvernements ont renforcé la législation sur les casinos en ligne ces dernières années. Cependant, aucun pays n’est allé aussi loin que la Belgique.  En effet, un projet de loi adopté par la Chambre des représentants vise à relever l’âge minimum pour jouer de 18 à 21 ans. S’il est définitivement adopté, il aurait un impact énorme sur les casinos en ligne et l’ensemble des sites de jeux de hasard.

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Plusieurs comptes pour chaque type de jeu

Le projet de loi a pour but de mieux protéger les joueurs et d’éviter le risque de dépendance.  Ainsi, il contraindrait les joueurs à ouvrir un compte différent pour chaque type de jeu, auxquels ils souhaitent jouer.

Sur un même site offrant des jeux de casino en ligne et des paris sportifs, plusieurs comptes seront donc nécessaires par joueur. Pour l’Association belge des opérateurs de jeux de hasard (BAGO), cela ne peut qu’avoir des effets pervers. En effet, cela empêcherait les opérateurs d’avoir une vision claire des habitudes de jeu des joueurs et de leurs dépenses. Les comportements de dépendance pourraient être ainsi plus difficilement remarqués.   

Limitation de la publicité

Le projet de loi prévoit, en outre, davantage de restrictions sur la publicité et les bonus offerts par les casinos en ligne. Depuis juillet 2023, de nouvelles mesures très restrictives sur la publicité des jeux en ligne ont déjà été introduites. Or, selon la BAGO, ces mesures nuiraient au secteur et inciteraient les clients à se tourner vers des fournisseurs de jeux illégaux. BAGO a donné l’exemple de l’Italie, où on estime que les clients dépensent 18,5 milliards d’euros par an sur des sites de jeux d’argent sans licence, suite à l’interdiction des publicités sur les jeux d’argent et de hasard.

Tom De Clercq, le président de la BAGO est clair ! Selon lui, une interdiction totale de la publicité là où les opérateurs illégaux sont présents en masse, aura de graves effets secondaires. Les joueurs seront naturellement attirés vers des offres illégales.

Relèvement de l’âge minimum à 21 ans

Autre point de discorde, l’âge minimum des joueurs sur un casino en ligne ou un site de jeux. Il serait en effet relevé, passant de 18 ans à 21 ans. Or, ce que reproche l’association, c’est que cette règle ne s’appliquera pas aux jeux de loterie. En effet, l’âge minimum resterait à 18 ans, ce qui constitue pour les professionnels un traitement injuste.

Cette différence de traitement qui ne passe pas ! D’autant que cette distinction entre loterie et jeux de hasard concerne également l’interdiction de la publicité.

Un joueur de loterie serait-il moins en danger de dépendance qu’un autre joueur ? Pas certains disent les professionnels. Ils s’estiment aujourd’hui lésés et craignent les conséquences économiques que pourraient avoir la loi sur l’ensemble du secteur.

Prévention des joueurs: les opérateurs belges s’engagent

L’association des opérations de jeux s’est, à plusieurs reprises, prononcée en faveur d’une restriction de la publicité, y compris dans les médias traditionnels. Cependant, ils sont contre une interdiction totale de la publicité sur les supports où les opérateurs illégaux sont présents en masse. Les professionnels accusent les décideurs politiques d’ignorer les solutions proposées. Car le secteur du jeu veut s’impliquer dans le changement.

En novembre 2023, six opérateurs belges de jeux de hasard ont ainsi signé une convention sur le devoir d’encadrement. Le texte fournit un cadre clair dans lequel chaque opérateur s’engage à développer une politique de prévention stricte en faveur du joueur. Cela en vue d’identifier et de prévenir plus rapidement les comportements de jeu problématiques. Ils souhaitent ainsi se servir de l’intelligence artificielle pour identifier plus rapidement les comportements à risque. 

Ardent Group, Betfirst, Golden Palace, Kindred, Napoléon Sports & Casinos et Starcasino ont tous signé la convention. Il s’agit des plus grands opérateurs de jeux de hasard en Belgique. Ensemble, ils représentent 70% du marché réglementé. D’autres opérateurs privés non membres ont été invités à signer l’accord.